D'autres témoignent

Monsieur B. : J'ai 63 ans, et autant être clair, je ne veux pas être un donneur de leçon, votre santé, ou plutôt, votre vie, cela ne regarde que vous, quoique ... Vos enfants, compagne partagent tous les jours les odeurs de nicotine.

Je ne suis pas une exception, un cas particulier, j'ai commencé vers mes 15 ans à fumer. Pourquoi ? Tout simplement pour imiter les grands, les rhétoriens, leur faire voir que moi aussi, je savais fumer. Et j'ai commencé directement le tabac noir (Gauloises jaunes qui n'existent plus). Ce dont je me rappelle ? En aspirant ma toute première bouffée, les larmes me sont montées aux yeux tellement le tabac était fort. Comme c'était interdit au collège, on se réfugiait dans les toilettes pendant les récréations ! Détail piquant, on se suivait, fumait la même cigarette qu'on déposait au bord de la cuvette.

Je faisais du sport, et pendant des années  mon père n'a cessé de me demander, me supplier d'arrêter de fumer. A 18 ans, j'en étais à plus d'un paquet de gauloise bleue par jour.

A 29 ans, mon père est décédé, et en suivant le corbillard, j'ai été jeter mes deux paquets de cigarettes par la fenêtre de la voiture, en me jurant que j'allais l'écouter et arrêter.

Quelques mois après, mon entourage (amis, famille) fumait et je suis retombé.

Je travaillais dans une usine de fabrication de peinture. Mes mains étaient souvent poisseuses. Par économie, car je ne gagnais pas bien ma vie, je me suis dit qu'en achetant du tabac à rouler, j'aurais moins l'occasion de fumer. Conclusion, après quelques semaines, j'avais dans une poche de mon tablier le tabac à rouler et dans l'autre un paquet de cigarettes. Je n'en étais nulle part.

J'ai arrêté plusieurs fois de fumer. Le meilleur souvenir, c'est que je me suis arrêté 6 mois (le paquet de cigarettes est resté 6 mois sur le meuble) pour passer un test physique lors d'un rappel à l'armée. Dès la ligne d'arrivée passée, j'ai repris une cigarette. Je devais avoir 40 ans.

Dans ma tête, je voulais toujours cesser de fumer, mais je trouvais toujours une excuse

J'ai essayé les chewing gums Nicorette. Résultat des courses, je chiquais en même temps que je fumais alors que c'est formellement déconseillé pour le cœur.

Autre gag, au travail, je suis rentré dans le bureau d'un collègue et lui ai dit "ça pue, qu'est-ce que tu fumes ?", il me répondit "la même saloperie que toi".

A partir de cet instant, j'ai pris conscience, très lentement, de plusieurs choses qui ne m'avaient jamais effleurées. D'abord, cela pue, ensuite, qu'est-ce que mon fils et mon épouse dégustent tous les jours ! Je continuais à fumer mais, dans la tête, inconsciemment, quelque chose se passait.

Le tournant c'est le jour où je suis monté à pied une rue de Mons et que j'ai été obligé de m'arrêter car j'étais essoufflé.

A cet instant, je me suis dit "stop", il faut trouver une solution".

J'ai trouvé une pub par hasard qui m'a donné les coordonnées d'une association à Mons.

Nous étions 6 fumeurs et un psychologue. Séance d'une heure environ, 3 la première semaine, 2 puis 1 la troisième semaine. Il nous a été juste demandé de ne pas fumer pendant 24 heures avant le premier rendez-vous. Pendant les séances, nous avons expliqué notre cheminement, le psychologue répondait aux questions.

Et je me suis ainsi arrêté de fumer. J'ai revu cette personne quelques fois car quand il y avait une conférence débat sur ce sujet, j'y allais chaque fois.

Et je me rappelle très bien des mêmes propos que je lui tenais "je ne fume plus, je n'en ai plus envie, mais je me méfie toujours de la cigarette car je ne veux pas retomber" En fait, je ne souffrais pas de ne plus fumer. Seulement, j'étais méfiant, car la cigarette est traitre, elle vous prend sans vous prévenir, insidieusement.

Arrêter de fumer n'est pas un exploit, je pense que cela se joue au mental, c'est dans la tête.

En ce qui me concerne, si juste une personne pouvait s'arrêter suite à mon témoignage, cela serait un succès.

Tardivement, vers 50 ans, je me suis mis à la plongée. Après deux ou trois années, avec deux bons entrainements par semaine, j'en suis arrivé à +/- 3 minutes d'apnée. Quand je pense que je peinais à monter une rue, il y a eu du chemin parcouru.

Dernier détail qui ne manque pas de sel. Je ne supporte plus du tout l'odeur du tabac. Dernièrement, à une terrasse de café, j'ai changé de place parce que sur la table à côté trainait un cendrier avec quelques cigarettes. Si je suis assis sur un banc dans un parc et que mon voisin allume une cigarette, je pars.

Juste un dernier détail, "oui, mais je n'en fume que 5 par jour, ce n'est pas beaucoup!" je réponds alors "tu fumes, oui ou non ?"

Voilà, cela fait une quinzaine d'années que j'ai arrêté, j'ai pris quelques kilos, mais je pense que cette page est tournée.

Dernier détail amusant : économie depuis 15 ans : 1.350.000 francs belges ou un bon resto à 1.600 FB par semaine ou encore 25.000 km par an avec consommation moyenne de 7 litres de diesel aux cents kilomètres.

Marcel : Après plusieurs tentatives, j'ai à nouveau essayé Champix et je suis redevenu non-fumeur ; certes, le prix est élevé, mais largement compensé par les économies sur l'achat de cigarettes et surtout par le confort de ne plus dépendre du tabac ; j'espère seulement tenir le coup ; dans l'immédiat, pas envie de replonger.

Jérémy : fumer... quel bonheur... mais ce n'est rien comparé à arrêter. J'ai arrêté il y a un an et demi pour la naissance de ma fille, tout comme vous, j'avais besoin d'une motivation à la hauteur de ma dépendance ! il m'a fallu deux tentatives et DES mois de galère mais maintenant, enfin, l'envie me sort de la tête et je peux profiter du plaisir de la vie sans y penser. Le secret ????? IL FAUT S'ACCROCHER !!!!! Changez votre hygiène de vie, faites du sport, il faut absolument se glisser dans la peau d'un non-fumeur. Pour toute personne qui habite dans la région de Villers La Ville, je ne peux que vous recommander la méthode du docteur Delhove à la maison médicale de Marbais, pour les autres n'hésitez pas à vous renseigner chez votre médecin traitant... Il peut vous être d'une aide précieuse. Il faut faire le deuil de cette amie qui vous est si chère de la même façon qu'un décès. Voilà, bon courage, ne vous découragez pas.

Muriel : ... de mon chéri et de moi ! parce que déjà 3 mois... 3 mois sans tabac !! Quelques kilos en plus, certes:-( mais c'est vraiment là le seul et unique inconvénient ! Pour le reste : une immense libération !! Quel plaisir de ne plus être esclave de cette blonde !! Ooooh que oui ! Quelle joie de ne plus "puer" le tabac froid ;-) quel soulagement énorme pour notre portefeuille,... etc... Moi je dis : Bravo à nous mon amour et si on fêtait ça ? ;-)

Fred: Salut à toutes et à tous, je suis jeune ex fumeur de trois jours à la recherche de soutien pour cette fois ci devenir libre pour du bon et retrouver santé et énergie. A 39 ans je n'admets pas d'être autant essoufflé pour le moindre effort, c'est le signal qui a déclenché le processus d'arrêt. Ne lâchons pas ! La liberté est cool, la santé est tout.

Pascal : Voilà un an que j'essaye d'arrêter, je tiens, je rechute... Le principal est de ne pas perdre espoir, un jour ou l'autre j'y arriverai.

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